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Interview

Philippe Bas, sénateur LR : «Emmanuel Macron ne peut pas se réfugier sur son Aventin»

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L’élu de la Manche rappelle qu’il revient au président de la République «d’imaginer les voies» pour qu’un gouvernement minoritaire au Parlement échappe à une motion de censure.
Emmanuel Macron attend à l'Elysée à Paris, le 26 juillet. (LUDOVIC MARIN/AFP)
publié le 11 août 2024 à 9h21

Ancien secrétaire général de la présidence de la République sous Jacques Chirac, ministre dans le gouvernement de Dominique de Villepin, le sénateur Les Républicains (LR) Philippe Bas rappelle qu’il revient au chef de l’Etat, conformément à la Constitution, de nommer un Premier ministre. Dans une interview pour Libération, l’élu de droite estime aussi que le Nouveau Front populaire entretient une forme «d’imposture» en prétendant à Matignon tout en étant dans l’incapacité de créer une majorité lui évitant la censure.

Emmanuel Macron est-il légitime à ne pas avoir encore nommé de Premier ministre ?

C’est une attente qui ne peut pas se prolonger bien longtemps. Il y a des délais constitutionnels pour l’examen des lois de finances, qui supposent qu’un gouvernement de plein exercice soit en place pour que les textes puissent être présentés à temps au Parlement. C’est une première exigence. Plus généralement, ça fait partie des devoirs de la charge d’un président de la République que de nommer un Premier ministre. C’est ce que prévoit l’article 8 de la Constitution et dans son esprit, c’est une responsabilité majeure du Président, qu’il ne peut déléguer à personne d’autre. C’est à lui de choisir un Premier m