Une énième scission et des questions en cascade. Sur fond de désaccords politiques et stratégiques, les délégués du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ont acté l’explosion du parti lors d’un congrès début décembre. La moitié des militants, réunis derrière Philippe Poutou, entendent se remettre au travail en lorgnant notamment du côté de «la gauche antilibérale».
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Au NPA, la scission était-elle devenue nécessaire ?
Oui. La situation était intenable. En interne, la crise couvait depuis longtemps. Il y avait deux orientations complètement différentes. Les années passant, avec l’usure, on s’est rendu compte que cela ne pouvait plus durer. On n’en pouvait plus de s’engueuler, tous les sujets étaient matière à dispute : la question électorale, mais aussi la guerre en Ukraine par exemple. On n’a pas de garantie sur la suite, mais on veut reconstruire une gauche radicale. Il nous faut un parti plus large, plus ouvert, qui se mêle de ce qui se passe dans la gauche antilibérale, du côté de La France insoumise notamment.
Etes-vous satisfait du niveau actuel de votre camp social et politique ?
C’est évident que par rapport à la gravité de la situation, on est loin du compte. Il y a des embryons de révolte et de lutte, mais le rapport de force est loin de nous être favorable. Il nous manque les outil