Les préparatifs des 80 ans de la Sécurité sociale commencent en avance. L’institution, créée en octobre 1945, obtiendra-t-elle sa «juste place» dans la Constitution ? C’est la volonté du député communiste Pierre Dharréville pendant la «niche parlementaire» – un créneau législatif réservé – de son groupe, ce jeudi. L’élu des Bouches-du-Rhône veut énoncer que «chacun y a droit selon ses besoins et y contribue selon ses moyens», et qu’elle est une «institution fondamentale de la République». Il s’explique.
Pourquoi porter cette évolution de la Constitution ?
Pour combler une anomalie, un vide. L’institution est peu protégée. Elle est aujourd’hui mentionnée dans le texte fondamental seulement pour son coût. Alors il faut donner sa juste place à la Sécurité sociale : après l’article premier de la Constitution. Ce serait mieux la reconnaître et la garantir. C’est une discussion fondamentale que j’engage, surtout dans un pays en crise sociale et sanitaire, a fortiori après la réforme des retraites. Voilà une belle opportunité de produire un geste rassembleur et offensif.
La Sécurité sociale est-elle menacée en ce moment ?