Hors de question de se laisser pourrir la campagne européenne par les Allemands. C’est en substance ce que Marine Le Pen a dit aux journalistes lors de ses vœux à la presse parlementaire, ce jeudi 25 janvier à l’Assemblée, en prenant pour la première fois clairement ses distances avec ses alliés de l’AfD (Alternative für Deutschland), parti allemand d’extrême droite qui siège aux côtés du RN au Parlement européen, au sein du groupe du groupe Identité et Démocratie (ID). Il faut dire que plusieurs hauts cadres de l’AfD se sont retrouvés aux côtés de néonazis lors d’une réunion secrète à Potsdam pour discuter de la «remigration» de près de 2 millions de «citoyens allemands non assimilés» vers un «Etat modèle» en Afrique du Nord. Après la révélation de cette réunion par le site Correctiv, des manifestations ont éclaté partout en Allemagne, réunissant près de 1,4 million d’antifascistes le week-end dernier.
«Que les choses soient extrêmement claires, je suis en total désaccord la proposition qui aurait été discutée […] dans le cadre de cette réunion, a répondu Le Pen, interrogée sur le sujet.