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Au boulot !

Plan social, productivisme, nationalisation : la gauche en friche sur l’industrie

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En dépit d’une mobilisation accrue sur les fermetures d’usines, qui réunissent les différents partis, la gauche, divisée sur les questions liées au travail, peine à reprendre du terrain face au RN, désormais implanté dans l’électorat ouvrier.
La députée Clémentine Autain devant le député écologiste Charles Fournier lors d'une grève contre la fermeture des usines de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire) de Michelin à Vannes, le 8 novembre 2024. (Jean-François Monier /AFP)
publié le 25 juillet 2025 à 6h00

«D’accord, mais vous proposez quoi ?» Depuis son «tour de France de l’industrie» entamé en décembre 2023 pour renouveler la doctrine des Ecologistes à partir d’observations de terrain, le député vert d’Indre-et-Loire Charles Fournier a bien noté que la gauche était accueillie avec scepticisme. De quoi tirer ce constat abrupt : «Pour être entendus là-dessus, il ne suffit pas de s’afficher sur les piquets de grève, et de dire qu’on n’y peut rien parce qu’on n’est pas au pouvoir.»

Pourtant, avec ou sans caméras, les personnalités de toute la gauche ne ménagent pas leurs efforts pour soutenir les salariés d’entreprises en difficulté. Le 1er mai au côté d’ArcelorMittal, en novembre devant l’usine Michelin à Vannes dont la fermeture avait été annoncée, ou à Vencorex cet hiver à Grenoble pour réclamer sa nationalisation, pour ne citer que quelques exemples. Mais aussi à l’Assemblée nationale, avec le dépôt par l’écologiste Charles Fournier début juin