Après l’«art de vivre à la française», autrefois célébrée par Emmanuel Macron, place à l’«écologie à la française». Pressé de définir sa doctrine en la matière, le Président a fait feu de tous les qualificatifs pour tenter d’esquisser cette écologie macronienne qui tarde à prendre corps. Celle-ci est donc «souveraine», «créatrice de valeur économique», «compétitive», «accessible et juste», «basée sur la science», «territorialisée» et on en passe. Un maximum de mots-clés en un minimum de temps. En lieu et place du discours fondateur attendu, la prise de parole a duré 26 minutes chrono. Pour décor, l’Elysée – les équipes du Président ont remisé leurs projets de déplacement. Pour public, Elisabeth Borne et une quinzaine de ses ministres, réunis pour un conseil de planification écologique.

L’exécutif validait ce lundi 25 septembre le plan concocté à Matignon par le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE). Quatorze mois que cette petite «task force» mouline les données pour fixer, secteur par secteur, des trajectoires de baisse des émissions de gaz à effet de serre et tenter d’apposer, face aux projections, les moyens de nos ambitions. Au Président de mettre des mots sur les chiffres. D’abord en énonçant le triple défi : changement climatique, effondrement de la b