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Analyse

Planification écologique: pour son futur gouvernement, Macron joue l’as d’équipe

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Le chef de l’Etat a annoncé vouloir faire de l’écologie un sujet majeur de son second quinquennat en le plaçant sous l’égide de Matignon. Si son choix est salué, certains alertent sur le risque d’un effet d’annonce.

Paris, le 12 octobre 2021. Palais de l'Élysée. Emmanuel Macron (sur la photo), Président de la République, pendant la présentation du plan "France 2030". Au programme, pas mal d’argent public qui sera progressivement injecté sur dix ans (3 à 4 milliards dès 2022), avec aussi un appel à l’investissement privé, pour développer des "mini-réacteurs nucléaires" et "l’hydrogène vert", faire voler des "avions bas carbone"… (Denis Allard/Libération)
Publié le 08/05/2022 à 21h33

Voilà qui pose son homme (ou sa femme). Le Premier ministre d’Emmanuel Macron se verra «chargé de la planification écologique» à la manière d’un «Jules Ferry» qui, en son temps, «était à la fois président du Conseil et ministre de l’Instruction publique». La référence n’était pas de trop tant Macron, entre les deux tours de la présidentielle, voulait convaincre de sa mue verte et amadouer les électeurs de gauche, se souvenant de ce «combat du siècle» pour s’opposer à Marine Le Pen, la «climatosceptique». Investi officiellement samedi, il a de nouveau parlé, depuis l’Elysée, de «planifier» et fait à la jeunesse «le serment de léguer une planète plus vivable».

Alors qu’il prend son temps pour nommer son Jules Ferry de l’écologie, le Président peaufine la fiche de poste de Matignon et le mécano gouvernemental qui en découlera. Il a consulté, mercredi, une dizaine de scientifiques – dont les climatologues