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Reportage

Plongée dans la campagne d’Anne Hidalgo : «Il y a une sorte de fatalisme, personne ou presque ne croit à la présidentielle»

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Face aux mauvais résultats dans les sondages, la candidate du PS assure que rien ne sert de courir. Celle qui n’a pas encore signé de prêt bancaire pour financer sa campagne, présentera son programme en janvier, après son tour de France.
Après Besançon et avant Chambéry et Avignon, Anne Hidalgo s'est rendue à Saint-Etienne, le 24 novembre, pour parler conditions de travail. (Bruno Amsellem/Libération)
par Charlotte Belaïch et photos Bruno Amsellem
publié le 25 novembre 2021 à 17h06

«Cause toujours» : les sondages sont mauvais, ses concurrents de gauche disent qu’elle n’a pas de projet, et la presse, qu’on doute de sa candidature jusque dans les troupes socialistes. Anne Hidalgo évacue et continue. La maire de Paris, candidate à la présidentielle, a repris son tour de France, entamé l’hiver dernier. Une re-re-relance, après sa déclaration en septembre et son investiture par le PS en octobre. La première fois, micros et caméras étaient tenus à distance, officiellement pour ne pas altérer la rencontre entre une femme et un peuple. Aujourd’hui, la presse est pressée de venir assister à la réaction chimique.

Après Besançon, et avant Chambéry et Avignon, elle était à Saint-Etienne mercredi pour parler conditions de travail. A chaque fois c’est la même recette. La journée, tables rondes et visites, pendant lesquelles elle écoute agriculteurs ou startupers parler de leur quotidien. Le soir, réunions publiques devant une centaine de militants socialistes, bons soldats qui disent ne pas douter malgré les sondages à 5 %, devant lesquels elle déroule sa rengaine pendant une heure : un pays rongé par les tensions qu’elle veut