Le Parlement européen réclame quelque 303 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour avoir indûment facturé à l’institution des frais de mandat d’eurodéputé, a appris l’AFP lundi 7 octobre de sources proches du dossier.
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L’Office européen de lutte antifraude (Olaf) avait estimé dans un rapport que l’ancien leader d’extrême droite avait notamment réclamé le remboursement de dépenses de bulletins d’informations, stylos, cartes de visite, cravates, parapluies, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés, lunettes de réalité virtuelle ou encore de 129 bouteilles de vin.
La réclamation a été formulée à Jean-Marie Le Pen le 8 juillet dernier mais elle n’avait pas encore été rendue publique. L’ancien leader d’extrême droite a, depuis, formé un recours contre cette décision devant le Tribunal de l’Union européenne, a indiqué son avocat, Me François Wagner.
Jean-Marie Le Pen et le RN déjà accusés d’avoir détourné 7 millions d’euros
Cette nouvelle s’ajoute aux déboires judiciaires actuels du finaliste de la présidentielle 2002. Comme sa fille, il fait partie des accusés du procès qui met en cause plusieurs responsables du Rassemblement national (RN). Au total, 27 prévenus sont jugés depuis le 30 septembre pour des soupçons de détournements de près de 7 millions d’euros de fonds européens.
Il est reproché au RN d’avoir organisé un vaste système visant à rémunérer sur des fonds européens de pseudo-collaborateurs qui travaillaient, en réalité, pour le parti d’extrême droite. Pour des raisons de santé, Jean-Marie Le Pen a été dispensé de comparaître à ce procès. Ce qui ne l’avait empêché d’être filmé, dans le même temps, en train de chanter en compagnie de néo-nazis à son domicile.