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PMA pour toutes : «J’ai bien fait de ne pas attendre la loi»

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Il y a le temps politique, les quatre ans d’élaboration de la loi, les longs débats parlementaires. Et puis il y a le temps biologique, et les vies des principales concernées, les femmes célibataires et les couples de lesbiennes. Qui finissent par prendre des risques juridiques mais aussi sanitaires parce que l’horloge tourne.
Amélyne et Amandine, mariées depuis trois ans, doivent se rendre en Belgique pour leur parcours de PMA. (Stéphane Dubromel/Libération )
publié le 27 avril 2021 à 5h45

«Le fait que la PMA ne soit pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules est une discrimination intolérable», déclarait le candidat Emmanuel Macron en 2017. Depuis, quatre ans se sont écoulés. Quatre ans que des couples de lesbiennes et des femmes célibataires attendent un feu vert qui ne vient pas. La loi est repoussée d’échéance en échéance, quand le Sénat ne la rejette pas, comme en février, en attendant une nouvelle lecture début juin à l’Assemblée. «Sauf que le temps que prennent les parlementaires, les femmes ne l’ont pas, il y a aussi l’horloge biologique, dit Nicolas Faget, porte-parole de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (AGPL). Si on dit à un couple de femmes, attendez et vous accoucherez en France, on ne peut pas le garantir. Les femm