«L’esprit de ces Jeux olympiques ne doit pas être une parenthèse», a rappelé mi-août le socialiste Maxime Sauvage dans un communiqué co-signé avec son premier secrétaire, Olivier Faure. L’occasion pour l’élu du XXe arrondissement, également chargé des sports au sein de son parti, de défendre l’importance des activités physiques et sportives et des moyens nécessaires à leur développement.
Comment perpétuer l’héritage des JOP et l’engouement qu’ils ont suscité pour le sport ?
La ferveur était propre à l’événement, elle va retomber c’est sûr. Mais il va y avoir davantage de personnes qui vont vouloir faire du sport. Il faudra pouvoir les accueillir et les convaincre de s’engager dans le temps long. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il est aujourd’hui trop tard pour être en capacité d’accueillir tous les nouveaux participants qui vont frapper aux portes des clubs sportifs. Il va falloir rattraper ce qui n’a pas été anticipé. L’Etat doit se réveiller.
Quelles sont les politiques publiques à développer pour favoriser la pratique d’activités physiques et sportives ?
Il y a deux choses : il faut faciliter la pratique du sport et faire en sorte que lorsqu’une personne commence une activité physique et sportive, elle le fasse dans le temps. Ça passe d’abord par le nombre d’heures d’EPS pratiquées par semaine à l’école. C’est aussi lié au développement d’équipements sportifs : les piscines, les gymnases, les pistes d’athlétisme, les murs d’escalade… Et ce dans tous les territoires, que ce soit dans la grande ruralité, dans les outre-mer, ou dans les quartiers prioritaires de la ville. Il faut aussi accompagner les familles, notamment les plus précaires. On a besoin d’une vision qui place l’activité physique au cœur de la vie des gens, de l’école jusqu’à l’Ehpad.
Comment la gauche pourrait-elle se saisir de la question ?
Le seul programme qui parlait de sport lors des législatives anticipées était celui du Nouveau Front populaire. Et pour le financer, on souhaite passer le budget du ministère des Sports à 1%, contre 0,2% aujourd’hui. Afin de développer la pratique sportive, on propose de construire 10 000 nouveaux équipements et investir dans la rénovation d’infrastructures existantes, notamment au niveau énergétique. On souhaite aussi promouvoir l’inclusivité pour les femmes, que ce soit dans les infrastructures en plein air ou intérieures, et pour les personnes en situation de handicap. On veut aussi se concentrer sur les emplois aidés afin qu’il y ait suffisamment de personnel humain pour accueillir les sportifs. Quant à l’école, nous rendrions obligatoire la pratique de l’EPS à hauteur de quatre heures par semaine, du CP à la terminale.