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Analyse

Politique étrangère : la droite peine à profiter du «moment gaulliste»

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Le legs du général de Gaulle reste une référence absolue à droite en matière de diplomatie internationale. Mais, partagé par d’autres forces et supplanté par les obsessions migratoires et identitaires, il ne profite pas aux figures actuelles de LR.

Siège du parti Les Républicains, à Paris, le 5 février 2025. (Corentin Fohlen/Libération)
ParVictor Boiteau
Journaliste politique
Publié le 24/03/2025 à 11h04

A Matignon, aussi bref que fut son bail, l’ex-Premier ministre Michel Barnier avait tenu à marquer son territoire d’entrée de jeu. Face à Emmanuel Macron, l’ancien négociateur européen du Brexit avait jugé qu’il n’existait pas de «domaines réservés» attribués au président de la République, mais plutôt des «domaines partagés». Certains y ont vu une lutte d’influence entre les deux têtes de l’exécutif, un classique en période de cohabitation – de «coexistence exigeante», corrigeait à l’époque l’Elysée. Pour le Savoyard, ce bras de fer était aussi une manière de montrer que la droite républicaine a encore quelque chose à dire sur les affaires du monde. «Quand on est aux responsabilités, on embrasse tous les sujets, y compris la politique étrangère, avance auprès de Libération l’ancien Premier ministre. En 2027, le débat ne doit pas être un débat hexagonal. C’est le devoir de tout candidat à l’élection suprême de placer son action dans le cadre où elle doit être placée : l’influence française dans le monde.»

Mais son parti, Les Républicains (LR), relégué dans l’opposition depuis bientôt de