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De l'ordre

Port du voile dans le sport : le gouvernement emberlificoté

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Alors que les ministres se déchirent à nouveau sur la question du port des signes religieux, François Bayrou a convoqué ce mardi 18 mars une réunion de recadrage pour tenter de mettre fin à la cacophonie ambiante.

De dos, les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau (à gauche) et Gérald Darmanin, face au Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale, le 18 février. (Julien de Rosa/AFP)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Laure Equy
Publié le 18/03/2025 à 20h36

«Deux menaces de démission dans la même semaine, ça fait beaucoup», soupire, désabusé, un conseiller ministériel croisé dans les couloirs de l’Assemblée nationale. L’absence de majorité parlementaire pourrait les inciter à serrer les rangs mais non, les membres du gouvernement Bayrou se paient le luxe de créer de toutes pièces un nouveau psychodrame maison. Après le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui agitait, dimanche dans le Parisien, l’hypothèse de son départ si Paris devait céder à Alger dans le bras de fer qui oppose les deux pays sur les expulsions de ressortissants sous OQTF, c’est au tour de Gérald Darmanin de la jouer «retenez-moi ou je fais un malheur».

Outré par les déclarations de sa collègue Marie Barsacq (Sports) sur le port du voile dans le sport, le garde des Sceaux a estimé les divergences suffisamment importantes pour poser la question de son maintien place Vendôme : «Si le gouvernement est favorable au port du voile dans les instances sportives, on aura un sujet de participation. […] On ne p