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La droite est bien installée au gouvernement pour le plus grand soulagement d’Emmanuel Macron qui a su, dans cette longue procrastination simulée, laisser le temps à la gauche de montrer son incapacité à passer de la culture de l’affrontement à la culture du compromis. C’est exactement ce que voulait Macron. Bernard Cazeneuve en est persuadé : le Président, en réalité n’a jamais voulu le nommer et une petite majorité de socialistes n’ont jamais voulu qu’il soit nommé. Comme le dit le politologue Jean-Yves Dormagen, la situation d’aujourd’hui, avec une vraie droite à Matignon et un RN complice implicite est favorable à la gauche. Si tant est qu’être le seul opposant soit une situation enviable pour un mouvement politique qui aspire à gouverner.
L’incapacité de la gauche à figurer comme une alternative crédible vient du déséquilibre artificiel qui subsiste. La gauche ne retrouvera pas le pouvoir si le rapport de force reste en faveur des insoumis. D’autant que ce rapport de force ne recouvre pas la réalité politique de la gauc