Les lieux ont leur symbolique. Anne Hidalgo a choisi de réunir ce lundi ses soutiens à Villeurbanne, banlieue de Lyon, ville dans laquelle elle a grandi. Une façon de gommer une image jugée trop parisienne par certains. De tenter de démontrer qu’Hidalgo, ce n’est pas que le vélo et les bobos. Mais aussi de mettre en scène un récit personnel alors que son camp la presse de sortir de sa réserve pour se défaire de la sévérité qui lui colle à la peau. «Revenir d’où on vient pour dire où on va, c’est peut-être une partie du chemin», a déclaré la maire de Paris dans son discours de clôture, devant quelque 150 cadres et élus, en grande majorité socialistes. «Pourquoi cette ville ? Parce qu’elle a toujours porté la question des femmes, des ouvriers, de ceux qui font notre République, elle incarne très bien ce que nous sommes, avait-elle expliqué un peu plus tôt, à l’heure du déjeuner, devant la presse. Oui, nous sommes de gauche, engagés au Parti socialiste pour la plupart, et aux responsabilités.»
Alors que les prétentions élyséennes s’affirment à gauche, la presque candidate, qui a entamé un tour de France cet hiver, a décidé d’accélérer. Leur représentante potentielle a beau avoir du mal à atteindre deux chiffres dans les sondages, les socialistes, qui ont repris confiance grâce aux