Menu
Libération
Récit

Pour la macronie, une si longue semaine

Article réservé aux abonnés
Macron réélu pour un second mandatdossier
Psychodrame évitable entre le flanc gauche et le flanc droite, naufrage sur la questions des violences faites aux femmes et remaniement attendu… Les derniers jours ont été laborieux au sein de la majorité.
Emmanuel Macron à l'Elysée le 19 mai. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 20 mai 2022 à 21h02

Ce devait être une «ère nouvelle» qui ne serait pas «la continuité du quinquennat» qui s’achève, mais «l’invention collective d’une méthode refondée». Voilà ce qu’avait promis pour les cinq années à venir Emmanuel Macron au soir de sa réélection le 24 avril, lors de son discours au Champs-de-Mars. La semaine qui vient de s’écouler n’est pas la meilleure illustration de cette promesse de renouveau du président de la République. Loin, très loin de là.

Tout a commencé lundi, quand, après avoir laissé traîner pas moins de trois semaines, l’autoproclamé «maître des horloges» a finalement décidé de nommer Elisabeth Borne au poste de Première ministre, une femme qui a enchaîné les ministères lors du mandat précédent après un passage dans différents cabinets de ministres de gauche et dirigé la RATP. Le chef de l’Etat mettait du même coup un terme à un psychodrame éclair et dispensable autour de sa volonté supposée de placer à Matignon la présidente de la communauté urbaine du Grand Reims, Catherine Vautrin, femme de droite et qui s’était positionnée contre le mariage pour tous.

Cette