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Pour le Conseil d’Etat aussi, le Rassemblement national est bien «d’extrême droite»

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La plus haute juridiction administrative n’a pas donné raison au parti lepéniste, qui contestait jeudi l’étiquette que lui accole le ministère de l’Intérieur.
A Beaucaire, le 16 septembre, pendant le discours de clôture de Marine Le Pen des journées d'été du Rassemblement national. (Denis Allard/Libération)
publié le 22 septembre 2023 à 13h05

Une fois de plus, le Rassemblement national échoue à cacher qu’il est un parti d’extrême droite. Le Conseil d’Etat a rejeté jeudi 21 septembre une requête allant en ce sens. Dans le cadre des élections sénatoriales de dimanche 24 septembre, le RN avait saisi en référé la plus haute instance administrative, dans l’espoir de faire modifier une circulaire du ministère de l’Intérieur du mois d’août qui lui attribuait, comme toujours, cette nuance. Les candidats présentés par le Rassemblement national, autrefois Front national, seront donc bien comptabilisés dans le bloc «extrême droite», parmi les six attribués, avec «extrême gauche», «gauche», «autres», «centre», «droite»…

Dans sa requête, le parti d’extrême droite estimait que la circulaire «méconnaît le principe d’égalité» et «met en évidence une différence de traitement entre les mouvances politiques». Elle serait, en outre «entachée d’une erreur manifeste d’appréciation quant à la classification retenue par le Rassemblement national». Mais le juge des référés a considéré, lui, qu’«aucun des moyens soulevés n’était de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la circulaire contestée», peut-on lire dans son ordonnance. Le RN avait été débouté d’une requête similaire en 2020, dans le cadre des municipales.

Un martelage payant… en partie

Depuis des décennies, le parti d’extrême droite