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Les négociations budgétaires entre les socialistes et le «socle commun», maigre base parlementaire de François Bayrou, pour une promesse de non-censure, vont-elles aboutir ? Nous en sommes là, prenez votre souffle pour ce qui suit : les deux forces politiques qui tentent de sortir la France du blocage budgétaire ne négocient pas pour se mettre d’accord sur un projet de budget où chacun aurait fait des concessions et obtenu assez d’avancées pour toper sur un texte commun. Non, il s’agit juste, pour les socialistes d’aboutir à un texte que, de toute façon, ils ne voteront pas (et même contre lequel ils voteraient, si celui-ci était mis aux voix), mais à l’occasion duquel ils accepteraient de ne pas voter une motion de censure, lorsqu’il aura été adopté sans vote par 49.3. Il faut être un lecteur aguerri, après deux ans de majorité relative et six mois de vie parlementaire post-dissolution, pour comprendre la phrase précédente de ce billet. Relisez-la et vous réaliserez dans quelle absurdité démocratique nous nous trouvons. Absurdité qui tétanise les investisseurs