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Libération
Paradoxal système

Pour les députés LFI et écologistes, il n’y «pas de point de non-retour» pour la Nupes

Lors de leur point presse hebdomadaire à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot et Benjamin Lucas ont assuré que la coalition de gauche n’était pas encore enterrée, contrairement à ce qu’a laissé entendre Jean-Luc Mélenchon.
La présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI) Mathilde Panot lors d'une session sur la situation au Moyen-Orient à l'Assemblée nationale, le 23 octobre 2023. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 24 octobre 2023 à 16h43

La Nupes a-t-elle encore de l’avenir ? En tout cas, il n’y a «pas de point de non-retour» qui empêcherait la coalition de gauche de survivre au sein de l’Assemblée, ont assuré successivement les députés LFI et écologistes ce mardi, en réaction à une phrase de Jean-Luc Mélenchon semblant déjà tourner la page. «Jean-Luc Mélenchon ne dit pas qu’il y a un point de non-retour sur le fait qu’on souhaiterait enterrer la Nupes, ce n’est pas vrai», s’est contorsionnée la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, lors du point presse hebdomadaire de son groupe à l’Assemblée.

«Nous demandons qu’on clarifie un certain nombre de choses. Sur le cessez-le-feu, la fin du siège de Gaza, la condamnation de tous les crimes de guerre, la solution à deux Etats, avec quoi y a-t-il un désaccord ?» a-t-elle interrogé, alors que la gauche s’est déchirée à la suite du refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de «terroriste». Dans un billet de blog dimanche, après une série de critiques visant le PS, Jean-Luc Mélenchon estime qu’il «est devenu clair que le point de non-retour est franchi. Les bases LFI savent donc qu’elles doivent se passer des députés qu’elles ont élus il y a un an».

Lors du point presse de leur groupe, les écologistes ont eux aussi assuré qu’il n’y a «pas de point de non-retour». «Nous, on y croit pour deux, trois ou quatre», a dit Benjamin Lucas (Génération·s, groupe écologiste). «On ne va pas chaque semaine commenter les posts de blog, les tweets, les phrases. On pense qu’il faut un moratoire peut-être sur les petites phrases et les invectives, une suspension des interpellations via les réseaux sociaux, qu’on se parle, qu’on travaille», a-t-il ajouté.

Les députés écologistes ont assuré qu’ils signeraient tous ensemble la prochaine motion de censure de la gauche, lors du prochain 49.3 du gouvernement. Lors du dépôt de la précédente motion de LFI, en plein déchirement de la Nupes, 14 députés écologistes sur 23 avaient apporté leurs signatures et neuf l’avaient finalement votée. Le PS a opté pour sa part il y a une semaine pour un «moratoire» sur sa participation à la Nupes. Il n’y a pas eu de réunion de l’intergroupe Nupes ce mardi matin à l’Assemblée.