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Interview

Pour les insoumis, le «conclave» sur les retraites ne sera «pas une négociation honnête»

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Les insoumis s’attendent à ce que les discussions des partenaires sociaux sur les retraites, qui doivent débuter après la remise, ce jeudi 20 février, d’un état des lieux financier de la Cour des comptes, aboutissent à un statu quo, voire à un durcissement de la réforme Borne, comme l’explique le député Hadrien Clouet.
Le député LFI Hadrien Clouet à l'Assemblée nationale le 15 octobre. (Andrea Savorani Neri/NurPhoto. AFP)
par Manon Roche
publié le 20 février 2025 à 9h24

Jeudi 20 février, la Cour des comptes remettra au Premier ministre François Bayrou un rapport sur l’état financier du système des retraites. Cette étape doit marquer le début d’un «conclave» réunissant les partenaires sociaux pour renégocier la réforme de 2023. Pour l’insoumis Hadrien Clouet, député de la Haute-Garonne et vice-président de la commission des affaires sociales, il est impossible que cette concertation soit source d’avancées, et encore moins qu’elle permette d’abaisser l’âge légal de départ à la retraite.

Qu’attendez-vous de l’état des lieux sur le financement des retraites qui sera rendu par la Cour des comptes ?

Pas beaucoup plus que ce qu’avait déjà clairement établi le Conseil d’orientation des retraites, à savoir une prévision de déficit de 10 milliards à l’horizon 2030. Ce qui ne pose aucune espèce de difficulté : des solutions existent pour trouver cette somme d’ici là. Par exemple, le NFP avait déposé deux amendements au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, qui auraient pu faire immédiatement rentrer 17 milliards d’euros dans les caisses, l’un pour soumettre à cotisation les revenus de dividendes, de levée-vente d’action, d’intéressement et de participation, l’autre pour augmenter le taux de CSG sur les revenus du capital.

Ce rapport constitue aus