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Le RN serait donc – selon les sondages – au-dessus de 30 %. Le reste de la classe politique s’accuse mutuellement d’alimenter, par ses prises de position et ses jeux tactiques, le flot populiste.

Il conviendrait donc d’arrêter de jouer au ni droite ni gauche et de remettre chacun à sa place : Emmanuel Macron, après des européennes qui ont toutes les chances d’être désastreuses pour la «majorité», devra se rendre à l’évidence et proposer Matignon à la droite, assorti d’un accord de gouvernement. Ce serait le minimum de l’honnêteté politique, et sans doute une obligation parlementaire, avant le prochain budget à l’automne. De même, Eric Ciotti, patron de LR, devrait cesser de surjouer l’outrage dès que le Président propose une réforme alors que généralement on la dirait sortie d’un programme de candidat de primaire LR. Eric Ciotti devrait reconnaître que son mouvement s’est tout bonnement fait piquer son segment poli