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Libération
Récit

Pour Michel Barnier, le piège éjectable de la déclaration de politique générale

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Le Premier ministre fait ce mardi son discours devant l’Assemblée nationale dans un contexte tendu. Déjà cerné par le NFP et le RN, il est en plus fragilisé par les divisions dans son camp, notamment depuis la sortie de Bruno Retailleau sur l’immigration.
Bruno Retailleau et Michel Barnier à Mâcon (Saône-et-Loire), le 28 septembre 2024. (Blondet Eliot/Blondet Eliot/ABACA)
publié le 30 septembre 2024 à 21h00

Applaudi par Marion Maréchal et Nicolas Sarkozy, conspué par la gauche et une partie de la macronie. Les provocations droitières de Bruno Retailleau mettent en péril la fragile coalition de Michel Barnier, dont la déclaration de politique générale est attendue ce mardi, à 15 heures à l’Assemblée nationale. Mise en cause de l’Etat de droit, «pas intangible ni sacré», dans le Journal du dimanche, dénonciation de l’immigration qui «n’est pas une chance» sur LCI, énumération des «risques» d’une société multiculturelle : le ministre de l’Intérieur feint d’ignorer qu’il appartient à un gouvernement hétéroclite en revendiquant Place Beauvau la ligne «à droite toute» qu’il claironnait dans l’opposition. «Honte au ministre de l’Intérieur incapable de reconnaître la richesse et l’apport de citoyens et citoyennes qui, à l’image de Missak Manouchian, ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres en République», s’est indigné sur X le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel. Deux collègues macronistes de Retailleau ont pris leurs distances publiquement lundi. «Dans une démocratie, l’Etat de droit est sacré, a tweeté la ministre déléguée à l’Energie, Olga Givernet. L’heure est à l’apaisement, surtout quand on est aux responsabilité