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Est-il plus difficile, dans la majorité, de s’en prendre au RN qu’à LFI ? De nombreuses figures de Renaissance s’étaient offusquées, en avril, lorsque nous avions pointé un fait : les rares marcheurs qui dénonçaient le «risque» d’extrême droite le faisaient sous couvert d’anonymat, contrairement à toutes les mises en cause décomplexées de «l’ultragauche», l’extrême gauche ou la gauche tout court. Pourtant, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, accrédite ce vendredi ce malaise, dans le Figaro : «Je lutte contre les extrêmes, mais je note qu’il est aujourd’hui plus difficile de lutter contre l’extrême droite que contre l’extrême gauche. On se le voit presque reprocher.» Ah, foutue banalisation… Mais peut-être – on dit bien peut-être – que la macronie n’est pas innocente en la matière, des discours excluant «l’extrême gauche» de «l’arc républicain» au même titre que l’extrême droite aux reproches d’Emmanuel Macron à Elisabeth Borne qui rappelait le passé du RN («hérit