«A mon sens, le Rassemblement national n’a pas sa place dans cette manifestation», même si «c’est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer». A la sortie du Conseil des ministres ce mercredi 8 novembre, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a voulu clarifier la position de l’exécutif sur la présence du parti d’extrême droite à la «marche civique» contre l’antisémitisme organisée dimanche 12 novembre à l’appel des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Un «en même temps» donc : le RN n’est pas le bienvenu mais il peut venir quand même.
Si Olivier Véran ne s’est pas avancé sur une éventuelle présence du président Emmanuel Macron, il a par ailleurs annoncé que la Première ministre, Élisabeth Borne, «participera» à la marche. En dépit donc de la venue du RN et de Marine Le Pen, qui a d’ores et déjà appelé «l’ensemble» des adhérents et des électeurs de l’ancien parti de Jean-Marie Le Pen, plusieurs fois condamné pour des propos antisémites, à «se joindre à cette marche». Le Front national, ancien nom du parti, a été fondé en 1972 avec l’aide d’anciens pétainistes.
Chez Pol
La participation annoncée du parti lepéniste, mais aussi d’Eric Zemmour, à la manifestation remue la classe politique. La France insoumise a annoncé ce mercredi matin qu’elle ne participerait pas au défilé en raison de la présence du RN. Le numéro un du Parti communiste, Fabien Roussel, qui n’entend «pas être absent» à l’événement, affirme de son côté qu’il «ne défilera pas aux côtés» du parti d’extrême droite. Ce mercredi midi, Les Écologistes affirment qu’ils en seront, comme ils «ont toujours été présents aux marches contre l’antisémitisme». Tout en estimant que «le RN et Reconquête devraient avoir la décence de ne pas venir».