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Les insoumis et Jean-Luc Mélenchon sont dans la tourmente. Avec la sortie du livre-enquête la Meute sur le leader de LFI et ses méthodes brutales, les langues continuent de se délier. Notamment du côté des anciens mélenchonistes purgés en 2024, comme Raquel Garrido. Cette ex-proche historique de Mélenchon avant d’être mise au ban ne mâche plus ses mots et ne prend plus aucunes pincettes.

Le triple candidat à la présidentielle devrait-il être exclu de La France insoumise, comme Jean-Marie Le Pen l’avait été en son temps du Front national ? «Oui», répond sans détour sur BFMTV celle qui a perdu son siège de députée l’été dernier, au profit du candidat investi par LFI resté dans la ligne du chef. Pour l’ex-porte-parole et avocate de Jean-Luc Mélenchon, «il faut que ça cesse» : «Il faut que Mélenchon soit mis hors d’état de nuire à LFI et au NFP par ses petits mots qui ne représentent pas LFI.» Des mots d’une violence rare, révélateurs d’une fracture profonde.

Celle qui fait partie des fondateurs de L‘Après, le parti fondé par les purgés de LFI, considère désormais son ancien mentor comme «un handicap très sérieux» pour la gauche et pour la possibilité d’une victoire en 2027. «S’il persiste à vouloir fracturer la gauche et se rendre infréquentable par le reste du peuple du NFP, alors nous perdrons», fustige-t-elle. Mais Raquel Garrido garde un optimisme presque irrationnel : elle espère et croit encore que Jean-Luc Mélenchon pourrait renoncer à une quatrième candidature élyséenne s’il se rend compte qu’il participe à la défaite annoncée de la gauche. L’espoir fait vivre, dit-on.