«Surenchère croissante», «démagogie ambiante toxique», «ambition personnelle»… A mesure qu’une journaliste énumère à Gabriel Attal les critiques émises dans la Tribune Dimanche par son allié Marc Fesneau, patron des députés Modem, le sourire de l’ex-Premier ministre s’élargit. Signe qu’il estime avoir réussi son coup en laissant fuiter la semaine dernière son idée d’interdire le port du voile aux moins de 15 ans dans l’espace public. Tollé à gauche, émoi des centristes, «grands doutes» d’Elisabeth Borne sur la constitutionnalité de la mesure, et même recadrage par Emmanuel Macron depuis le Vietnam. En voyage officiel, le président de la République a mis en garde contre les risques d’«amalgame» qui peuvent créer de «la confusion chez nos compatriotes».
En danger d’effacement depuis son départ forcé de Matignon après la dissolution, Attal savoure son retour au premier plan politique et médiatique. La salle de presse de son parti Renaissance,