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Analyse

Pourquoi la Ligue de défense juive a-t-elle marché aux côtés du Rassemblement national contre l’antisémitisme ?

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Comme en 2018 lors de la marche en hommage à Mireille Knoll, ce groupuscule a protégé la partie du cortège où marchaient dimanche 12 novembre Marine Le Pen et les députés d’extrême droite. Il s’est distingué par sa violence et ses insultes contre Jean-Luc Mélenchon et les insoumis.
Dimanche 12 novembre à Paris. Des membres de la Ligue de défense juive s'en prennent au collectif juif de gauche Golem, après une action contre la présence du RN à la marche contre l'antisémitisme. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 novembre 2023 à 20h05

Dimanche 12 novembre, Paris, à la manifestation contre l’antisémitisme. Il est 17h10, aux environs du métro Solférino. Le cortège est passé quelques minutes plus tôt devant l’Assemblée nationale quand un manifestant, sur le trottoir, son vélo à la main, aperçoit Marine Le Pen et Jordan Bardella marchant au milieu du boulevard Saint-Germain entourés d’une délégation d’élus du Rassemblement national. Il crie : «Fascistes, bande de gros fascistes de merde ! Dégagez, Marine Le Pen, vous n’avez pas votre place ici». Tout de suite, une vingtaine de militants de la Ligue de défense juive (LDJ), dont certains masqués, des drapeaux israéliens en guise de cape, se ruent sur lui aux cris de «défoncez-le, ce fils de pute, niquez-lui sa mère !» Il est roué de coups, au sol, avant que la police n’intervienne pour le protéger. La scène, d’une grande violence, et à laquelle nous avons assisté, a duré quelques secondes. Contacté lundi 13 novembre par Libération, le jeune homme de 24 ans, qui se dit petit-fils de déportés, n’