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Complaisance à l’égard du Hamas, quenelle, injures… L’examen d’une proposition de loi contre les discriminations et l’antisémitisme a viré au pugilat à l’Assemblée nationale mercredi 6 mars, avant d’être adoptée à l’unanimité des 107 députés votants (Renaissance, Horizons, Modem, PS, LR, Les Ecologistes et Liot). Les élus insoumis, communistes et RN, quant à eux, se sont abstenus. Et une scène a particulièrement interpellé et tourné, quand Meyer Habib, habitué des esclandres, s’est approché du ministre de la Justice, qui siégeait au banc du gouvernement, avant d’être éloigné par les huissiers. Des images qui pouvaient laisser croire à une tension entre les deux hommes.
Mais selon l’entourage du ministre, contacté par Chez Pol, point de polémique dans cette saynète étrange. Avant de descendre en furie voir «EDM», Habib, en défendant l’un de ses amendements, a lu les insultes qu’il dit avoir reçues ces derniers jours. «A la fin, il est ému et est descendu en direction du ministre pour lui donner les feuilles avec les insultes», raconte l’entourage de Dupond-Moretti. Sauf que, rappelle notre interlocuteur, «la règle est que vous ne pouvez pas donner des documents de la main à la main dans l’hémicycle, ça doit passer par les huissiers qui font le transport de documents». Un cérémonial qu’Habib, député depuis 2013, ne pouvait pourtant pas ignorer. Dupond-Moretti a ensuite demandé aux huissiers de l’hémicycle de laisser le député des Français d’Israël, proche de Benyamin Nétanyahou, lui donner sa pochette. Puis le garde des Sceaux a repris la parole et le cours de la discussion de la proposition de loi.