Menu
Libération
Résistance

Près d’Angers, des citoyens en lutte contre le retour d’un groupuscule d’extrême droite

Article réservé aux abonnés
Au Lion-d’Angers, l’arrivée de militants d’extrême droite inquiète les habitants. Ils se sont réunis en collectif pour tenter d’empêcher que ce groupuscule n’ouvre son nouveau local dans la commune.
L'ancien café des sports, dit «Chez Katia», au Lion-d'Angers, que souhaitent reprendre des militants d'extrême droite pour en faire un bar identitaire. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 14 décembre 2024 à 10h05

«Ça me fait très peur. C’est un nouvel Alvarium qui s’installe chez nous.» Camille (1), commerçante dans le centre-ville du Lion-d’Angers, une ville située à une trentaine de kilomètres au nord de la préfecture du Maine-et-Loire, préfère conserver l’anonymat. Dans cette bourgade de 5 200 habitants, la nouvelle de l’installation d’un «bar associatif» tenu par des militants d’extrême droite a provoqué une levée de boucliers. Les habitants se sont organisés en un collectif, «Bien vivre au Lion-d’Angers», pour tenter d’empêcher ce retour d’un groupuscule angevin pourtant dissous par les autorités.

Dans cette commune paisible, la nouvelle a été accueillie avec consternation. D’abord parce que le lieu, l’ancien café des sports, plus connu comme «Chez Katia», du nom de sa tenancière historique partie en retraite l’année dernière, est symbolique. Le matin on y venait prendre un petit café avant l’embauche. Le soir, on y passait pour un canon avant de regagner ses pénates. Un lieu de vie. Tout le monde y était le bienvenu, habitués comme gens de passage, raconte à Libé un habitant de la commune.

Ensuite parce que les nouveaux propriétaires traînent avec eux une réputation de violence qui n’est pas usurpée. Ce sont les anciens de l’Alvarium d’Angers, une association d’extrême droite, qui se sont livrés à des agressions dans la ville du roi René pendant des années. Au point qu’en octobre 2021, le ministère de l’Intérieur a