Un «curé» à la tête du parti de droite, héritier du gaullisme ? «Jamais !» clamait en 2022 une huile des Républicains (LR). A l’époque, Bruno Retailleau concourait face à Eric Ciotti et Aurélien Pradié pour succéder au chiraquien Christian Jacob, après avoir observé Laurent Wauquiez refuser de sauter le pas. Chez LR, certains craignaient alors de confier la boutique à cette pièce rapportée, catholique pratiquant venu du villiérisme souverainiste, encarté à l’UMP depuis dix ans seulement. Trois ans après son échec face à Ciotti, les craintes d’un rétrécissement idéologique du parti se sont évaporées et l’ancien sénateur de Vendée, soutenu par tous les ténors LR, a réussi son pari. Dimanche 18 mai, il a été élu patron des Républicains avec 74,31 % des voix des adhérents, contre 25,69 % pour Laurent Wauquiez.
Ecrasant, le score a scotché la petite foule d’élus et de militants venus écouter l’annonce des résultats par la secrétaire gé