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Interview

Finale Ciotti-Retailleau pour la présidence de LR : «La droite a cinq ans pour faire émerger un récit»

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Le futur chef du parti aura pour principaux défis de définir un cap stratégique pour la droite, aspirée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tout en arrêtant une ligne idéologique claire, analyse Emilien Houard-Vial, doctorant à Sciences-Po et spécialise de la droite.
Lors de l'annonce des résultats du premier tour de l'élection pour la présidence de LR, au siège du parti, dans le XVe arrondissement de Paris, le 4 décembre 2022. (Albert Facelly/Libération)
publié le 4 décembre 2022 à 20h21

Un chef, et après ? A l’issue du premier tour du scrutin devant désigner le futur président des Républicains, ce week-end, deux candidats se sont qualifiés pour le second tour : le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti (43 %) et le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau (34 %). Les deux finalistes s’affronteront lors d’un second tour les 10 et 11 décembre. Plus que la désignation de son nouveau patron, la droite joue avec cette élection sa survie. Ecartée du pouvoir depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, l’ex-UMP devenue LR en 2015 n’a cessé d’essuyer les défaites depuis – en 2012, 2017 et 2022. A l’Assemblée nationale, les troupes sont passées de 313 députés en 2007 à 62 quinze ans plus tard. La droite a également disparu des grandes métropoles : après le départ du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, il n’y a désormais plus aucun maire LR parmi les dix premières villes de France. Un déclassement.

Après une campagne interne sans relief, qui n’aura suscité aucun enthousiasme particulier en dehors du dernier carré de fidèles, les défis du nouveau chef sont donc immenses. Stratégiques d’abord, tant la droite peine à trouver son espace poli