Neuf mois après l’élection présidentielle de 2022, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) rend publiques, ce vendredi, ses décisions sur les dépenses et recettes des candidats. Sans accident majeur, c’est-à-dire le rejet d’un ou plusieurs comptes, entraînant l’absence totale de remboursement des frais engagés. Mais, comme à l’accoutumée, avec de nombreux recomptes et des sanctions, ces dernières touchant notamment Emmanuel Macron et Eric Zemmour. Un cas reste nébuleux : celui de Marine Le Pen, qui a formé un recours contre la décision de la CNCCFP, avec pour conséquence la non publication de celle-ci.
Plus dépensier des candidats, avec 16,7 millions d’euros de frais retenus par la commission, Emmanuel Macron se tire plutôt bien des nombreux signalements adressés par ses adversaires à la CNCCFP. Ces derniers voulaient notamment démontrer que le président-candidat aurait mis les moyens de sa fonction au service de sa campagne, par exemple pour l’organisation de plusieurs meetings ou le tournage d’une série de vidéos, en partie dans les locaux de l’Elysée. La commission n’a pas donné suite à ces griefs, veillant à ce que ces frais soient imputés à la campagne d’Emmanuel Macron et non à la présiden