Sans doute s’est-il rendu compte que son slogan, «notre France», était aussi le nom d’un livre de Raphaël Glucksmann. Sans doute a-t-il préféré l’ignorer, lui qui incarne une gauche aux antipodes de celle de l’eurodéputé. «Je pense plutôt à Ma France de Jean Ferrat», explique François Ruffin. Ironie de l’histoire, c’est à la Marbrerie, salle de concert installée à Montreuil (Seine-Saint-Denis), que l’ancien journaliste a lancé mardi 1er avril sa campagne personnelle, là où l’ex-essayiste inaugurait son mouvement, Place publique, en 2018.
Les deux hommes dessinent aujourd’hui les contours de la gauche. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, appelle ainsi à «une plateforme commune» de «la gauche non mélenchoniste» pour 2027, allant «de François Ruffin à Raphaël Glucksmann». Fut un temps où le PS parvenait à abriter les débats entre ces deux pôles : l’aile gauche de Jean-Luc Mélenchon pouvait débattre avec François Hollande, qui imaginait un parti social-démocrate tou