Eté 2017. Emmanuel Macron vient d’être élu président de la République et jouit d’une majorité absolue à l’Assemblée. Le PS est en lambeaux. A la présidentielle, son candidat Benoît Hamon n’a obtenu que 6,36 % des voix, un niveau jamais vu pour les socialistes depuis 1969.
Au Palais-Bourbon, il ne reste plus que 28 députés pour faire l’inventaire des années Hollande. Certains pointent le bilan du président sortant pour expliquer la débandade. D’autres la stratégie de campagne, les «trahisons» de ceux qui sont partis chez Macron. D’autres, encore, le rôle des «frondeurs» sous le gouvernement Valls. Mais très vite un autre élément intègre la liste des potentiels coupables : la primaire. Alors qu’elle avait parfaitement fonctionné en 2011 pour faire décoller François Hollande face au sortant Nicolas Sarkozy, elle a cette fois été un échec. Le favori, Manuel Valls, n’a pas vu qu’un «frondeur», Benoît Hamon