Une grande partie de poker : semaine après semaine, l’image s’impose pour évoquer la pré-campagne présidentielle de la droite. Drôle de jeu où les uns cachent leur main, les autres l’exagèrent, dont tous voudraient fixer les règles et chacun pousser son voisin à quitter la table. Le meneur, ces jours-ci, s’appelle Xavier Bertrand : le patron des Hauts-de-France s’est attiré mercredi quelques félicitations, et autant de moqueries, pour avoir répété au Point son ambition présidentielle. «Oui, je serai candidat», a-t-il déclaré à l’hebdomadaire, quelque mois après avoir dit «penser», puis se «préparer», à l’échéance.
Condition à cette aventure : une réélection dans sa région, en l’état au mois de juin même si l’hypothèse d’un report plane. Mais pas la victoire lors d’une éventuelle primaire à laquelle, il l’a redit, il exclut de participer. L’exercice est parfois jugé inévitable face à la multiplication des candidatures à droite : dans la foulée de Xavier Bertrand, l’ex-négociateur du Brexit, Michel Barnier