«Si j’étais Américaine, je voterais Trump», déclarait en 2016 Marine Le Pen, peu avant l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Huit ans plus tard, la députée du Rassemblement national (RN) s’est bien gardée de renouveler ce soutien. Ce silence est d’abord dû à son retrait médiatique, alors qu’elle figure actuellement parmi les prévenus en jugement dans l’affaire des assistants fictifs du RN. Mais, à l’image d’autres figures de son parti, peut-être Marine Le Pen s’exprimerait-elle aujourd’hui en termes plus prudents vis-à-vis de l’ex-président américain, plus marqué que jamais par une image de démagogue factieux.
«J’aime ce patriotisme»
Invités à indiquer leur préférence entre le candidat républicain et sa concurrente démocrate Kamala Harris, pour le scrutin présidentiel du 5 novembre, les députés RN Jean-Philippe Tanguy et Thomas Ménagé les ont renvoyés dos à dos. Interrogé sur Franceinfo le 31 octobre, le premier a jugé que, quel que soit le candidat élu, la posture américaine resterait inchangée, et que les Etats-Unis resteraient un «prédateur commercial» envers l’Europe et la France ; le second, quelques jours plus tôt sur Franc