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Billet

Présidentielle : entre Mélenchon et les socialistes, c’est reparti pour un mauvais tour

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Dans une interview à «la Tribune dimanche», le patron des insoumis acte la rupture avec les socialistes et déroule sa stratégie en vue de la présidentielle. Un sentiment de déjà-vu.
Jean-Luc Mélenchon à Toulouse, le 1er février. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 16 février 2025 à 16h40

On n’imaginait pas Jean-Luc Mélenchon si naïf : «Je me suis lourdement trompé sur un point : les socialistes n’ont jamais eu l’intention d’être des partenaires. Ils voulaient juste profiter de nous.» Comment croire qu’un homme politique de sa trempe, avec plus de cinquante ans d’expérience politique et formé à la fois chez les rigoureux lambertistes, puis chez les mitterrandiens du PS, se soit «trompé» dans sa stratégie vis-à-vis de ses ex-camarades ? Personne n’y croit.

En 2022, fort de ses 22 % et de son statut de 3e homme de la présidentielle, choisir une stratégie d’union de la gauche aux législatives plutôt que de «tuer» le PS lui a permis de se présenter en potentiel «Premier ministre» capable de rassembler son camp autour de son programme. Puis, en 2024, alors que les suites du 7 Octobre et les accusations d’antisémitisme visant les insoumis avaient disloqué la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, la (ré)union des forces gauches sous la bannière du Nouveau Front populaire a, certes, d’abord profité aux socialistes (qui ont triplé leurs forces à l’Assemblée) et aux écologistes, mais elle a a