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Recensement

Présidentielle: #MeToo Politique lance un observatoire des violences sexistes et sexuelles

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Née dans la foulée de la prise de parole de dizaines d’élues et de militantes qui dénoncent un milieu politique hostile aux femmes, l’initiative se pérennise et vise à recenser et soutenir les victimes.
Alice Coffin (à gauche), conseillère écologiste de Paris et Sylvia Casalino (à droite), ingénieure en aérospatiale, lors d'une manifestation #MeToo Politique, le 25 novembre à Paris. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 22 février 2022 à 6h12

L’heure du bilan a (presque) déjà sonné. Du haut de ses quelques mois d’existence, l’initiative #MeTooPolitique – lancée en novembre – regarde dans le rétro autant qu’elle se projette. Et les premiers mots de la militante féministe Alice Coffin, figure de proue du mouvement, ne sont guère optimistes. «La situation s’est très lourdement aggravée depuis l’automne», lâche l’élue écologiste de Paris, en préambule d’une conférence de presse organisée lundi à la Cité audacieuse, un lieu dédié aux femmes dans le VIe arrondissement de Paris. Elle déplore «des conséquences toxiques pour la vie politique française».

Pour autant, pas question de baisser les bras. Le collectif féministe, né à la mi-novembre sous l’impulsion du hashtag #MeTooPolitique, lance un Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. «Les contours précis ne sont pas encore définis», mais son objectif est de recenser, documenter et soutenir les femmes victimes dans ce domaine.

«Un moment de déchaînement total de sexisme»

Le mouvement avait vu le jour, d’abord, avec la publication d’une tribune dans