Ni victoire écrasante ni défaite humiliante. Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Eric Piolle sortent de cette primaire en file indienne, avec peu d’écart de voix. Seuls cinq points séparent l’eurodéputé EE-LV, en tête à 27,7 %, du maire de Grenoble, à la quatrième position avec 22,3 %.
Yannick Jadot revigoré
Yannick Jadot a le sourire : il sort en tête du premier tour. Le grand vert arrive devant avec 27,7 % des suffrages. Pourtant, il n’en voulait pas de cette primaire. Elle était trop risquée à ses yeux. Les archives lui rappelaient sans cesse une réalité qui fait peur : les favoris mordent toujours la poussière chez les Verts. Comment faire pour l’esquiver ? Le député européen a tout essayé. Il a proposé un vote des militants, il a pensé à se présenter tout seul, en imposant sa candidature à son parti. Le député européen s’est finalement plié aux règles. Il répète souvent : «J’ai toujours été fidèle à mon parti.» C’est vrai. Aujourd’hui, il est bien positionné pour sortir plus fort de cette primaire. Celui qui répète du matin à la nuit qu’il souhaite construire «l’équipe de France de l’écologie» pourrait devenir le leader vert. Le travail n’est pas terminé. Le candidat à la candidature présidentielle souhaite sortir de l’exercice avec un maximum d’écart. Au premier tour, moins de 3 000 voix le séparent de Sandrine Rousseau. Les jours qui défilent comptent. La maire de Paris, Anne Hidalgo, candidate déjà déclarée à la présidentielle, et son équipe guettent cha