Depuis sa signature, le 12 juillet, tout semble jouer contre lui. L’accord de Bougival, premier compromis trouvé entre les formations politiques indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie depuis 1998, a connu en trois mois toutes les difficultés que ses signataires pouvaient craindre. D’abord localement, avec le retrait de la signature du Front de libération nationale, kanak et socialiste (FLNKS), à la suite du rejet de l’accord par sa base militante. C’est désormais à l’instabilité politique hexagonale qu’il doit son infortune.
Alors qu’il s’apprête à entrer dans une phase cruciale de son application, ce texte «historique», qui prévoit notamment la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie, l’instauration d’une double nationalité et le transfert de la compétence relations internationales, a perdu son principal artisan. Manuel Valls, qui était parvenu, sept mois après sa nomination aux Outre-Mer, à concilier loyalistes et indépendantistes,