«Quoi que vous fassiez, vous ferez mal !» Pendant la dizaine de jours d’atermoiements de l’exécutif sur le chèque carburant, le patron des députés Modem, Patrick Mignola, s’est souvenu de cette citation désabusée de Freud sur l’éducation parentale. De fait, il n’y avait pas de martingale alliant justice sociale, respect de l’environnement et faisabilité technique pour amortir la hausse des prix à la pompe pour les Français modestes. La formule annoncée par Jean Castex jeudi soir au JT de TF1 est le fruit d’un compromis entre des injonctions contradictoires sur ce «sujet difficile et complexe», alors que cette semaine, selon les données de la direction générale de l’énergie et du climat, le prix moyen du litre de sans plomb 95 est à 1,65 euro, au plus haut depuis 2012, et celui du diesel à 1,56 euro, un niveau jamais atteint.
Le Premier ministre a dégainé une «indemnité inflation de 100 euros», qui «sera versée aux Français qui gagnent moins de 2 000 euros net» par mois. Insistant sur le fait qu’il s’agit là du niveau de salaire médian, Castex surnomme le geste du gouvernement «l’indemnité classe moyenne», manière de souligner que les plus modestes ne seront pas les seuls à recevoir un coup de pouce.
Décryptage
3,8 milliards d’euros
Concrètement, le dispositif concernera 38 millions de