Mercredi 13 novembre : il est peu après 20 heures au tribunal correctionnel de Paris. Les yeux rouges, Marine Le Pen sort de la salle d’audience et fonce vers les journalistes : «Les demandes démontrent une volonté de priver les Français de voter pour qui ils souhaitent», lâche la triple candidate à la présidentielle. Dans l’affaire des assistants présumés fictifs du Front national, pour laquelle elle est jugée depuis le 30 septembre avec de nombreux cadres du parti, le parquet vient de requérir à son encontre une peine de prison de cinq ans, dont deux ferme, 300 000 euros d’amende, et une peine d’inéligibilité de cinq ans, avec exécution provisoire. Ce qui la priverait, si le tribunal suivait ces réquisitions, de la possibilité de se présenter à la prochaine course à l’Elysée, en 2027.
Le ministère public a noté le «caractère inédit des détournements de fonds» reproché au FN entre 2004 et 2016, devenu Rassemblement national, dans ce dossier où il considère la députée du Pas-de-Calais comme décideuse. Au centre d’un système «d’une ampleur inédite», pour des «montants détournés inédits», pendant une «durée inédite». Les faits présumés sont d’autant plus graves qu’ils n’auraient cessé, estime le parquet, qu’après l’ouverture d’une enquête par la justice. Sans r