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Extrême droite

Procès des assistants fictifs du RN : les fausses preuves, grandes absentes des débats

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L’existence de nombreux faux documents produits par les cadres du parti lepéniste pour justifier l’activité de leurs collaborateurs a été révélée par les médias. De nouveaux éléments qui ne seront pourtant pas présents lors du procès ce 30 septembre.
Jordan Bardella, le 29 octobre 2015, à Paris. (Laurent Troude/Libération)
publié le 30 septembre 2024 à 6h46

A l’heure où s’ouvre le procès des assistants du RN, les révélations de Libération sur la fabrication par Jordan Bardella de fausses preuves de travail pour camoufler son activité fictive, de l’époque où il était lui-même assistant parlementaire à Bruxelles, ont mis une lumière crue sur les méthodes de dissimulation qui ont pu être développées par le mouvement tout au long de l’enquête. Pour rappel : l’actuel président de la formation lepéniste n’a jamais été entendu dans le dossier qui va être étudié à partir de ce lundi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, mais il a bien été lui aussi «assistant», de février à juin 2015, auprès du député européen Jean-François Jalkh. Son nom figure d’ailleurs comme celui d’autres sur le fameux organigramme du FN, publié en février 2015, qui a motivé le Parlement européen à saisir la justice française. Il y apparaît comme «chargé de mission» auprès du vice-président du FN de l’époque, son ex-mentor Florian Philippot, alors qu’il était censé travailler pour Jalkh, une fonction qu’il n’a semble-t-il jamais exercée, mais pour laquelle il a perçu un salaire de 1 200 euros net mensuels. Selon nos informations, une revue de presse confectionnée avec un logiciel plus de deux ans après son contrat, ainsi qu’un cal