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Analyse

Procès du meurtre de Lola : la machine à récupération de l’extrême droite tourne à plein régime trois ans après le drame

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Trois ans après la mort de Lola, 12 ans, partis et groupuscules continuent d’utiliser sans vergogne son nom et son image. A la veille du procès, les avocates de Delphine Daviet craignent une «préemption» de la mémoire de l’enfant, utilisée pour nourrir des discours racistes et identitaires malgré les appels répétés de la famille à la dignité et au silence.

Lors d'un rassemblement du think tank d'extrême droite Institut pour la justice, à Paris le 20 octobre 2022. (Anna Margueritat/Anna Margueritat)
ParMaxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Ludovic Séré
Journaliste - Actu
Publié le 16/10/2025 à 20h45

«Toute nouvelle préemption de la mémoire et de l’image de sa fille est insupportable à notre cliente, s’indigne Me Clotilde Lepetit qui représentera, avec sa consœur Karine Bourdié, Delphine Daviet, la mère de la petite Lola, tuée le 14 octobre 2022, lors du procès qui s’ouvre ce vendredi. Veut-on à ce point tout lui prendre ?» Contactée par Libé, l’avocate s’inquiète du retour de la récupération de l’extrême droite qui foule au pied la détresse d’une famille déjà brisée par le drame. Malgré les demandes de la mère de l’enfant, qui réclame depuis trois ans maintenant que soit mis fin à l’utilisation de «son nom et son image à des fins politiques». Sans être entendue : cette semaine ont ressurgi de nouveaux visuels reprenant la photo de la petite fille diffusée par des identitaires, qu’ils militent au sein de groupuscules ou au parti de Marion Maréchal,