L’appel de Nicolas Sarkozy était déjà connu. L’ancien chef de l’Etat, condamné à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir «laissé ses plus proches» démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007, avait immédiatement indiqué ne pas vouloir en rester là, sitôt connue sa lourde peine infligée par «haine», selon lui.
Mais dans le sillage du principal accusé du retentissant procès libyen, les six autres prévenus condamnés ont décidé de faire de même, de même que le parquet national financier, ont informé vendredi 3 octobre une source judiciaire et le PNF.
Ont donc également fait appel de leurs peines l’ancien ministre Brice Hortefeux, l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri, le banquier Wahib Nacer, l’ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, et l’homme d’affaires saoudien Khalid Bugsan.
Décryptage
Plusieurs parties civiles dont l’Etat libyen ont aussi fait appel, selon cette source judiciaire. Le parquet national financier a interjeté appel pour tous ces prévenus condamnés ainsi que pour d’autres prévenus, notamment parmi les relaxés, comme Eric Woerth, ancien ministre du Travail et du Budget ou encore Edouard Ullmo, un ancien vice-président exécutif d’Airbus.
Parmi les répercussions de ce procès, la procureure de Paris Laure Beccuau a fait état mardi 30 septembre sur BFMTV de «24 types de propos haineux» identifiés dans les enquêtes ouvertes après des menaces sur les réseaux sociaux visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné Nicolas Sarkozy.