Bouzonville, le 6 novembre 2018. Au petit matin, un important dispositif policier s’est déployé dans ce village perdu de la campagne de Moselle, à un jet de pierre de la frontière allemande. Dans le viseur des agents : une petite maison où trois hommes sont interpellés. Au même moment, un quatrième larron est également cueilli à son domicile, à quelques kilomètres de là. La DGSI les surveillait déjà mais cette opération a été déclenchée dans l’urgence après l’arrivée, la veille, de deux des protagonistes de ce dossier. Ils sont venus de loin, discrètement, faisant craindre aux hommes du renseignement intérieur qu’ils ne soient sur le point de passer à l’acte. Leur projet selon les enquêteurs : assassiner le président de la République, Emmanuel Macron, alors en déplacement dans la région. Les accusés sont jugés en appel à partir de ce lundi 13 janvier à Paris.
Après plus de quatre ans de procédure, c’était tout un réseau que les enquêteurs avaient identifié. Un groupe d’extrême droite répondant au nom de «Barjols». Début 2023, après l’ouverture de l’affaire, treize prévenus ont alors été jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour, notamment, «association de malfaiteurs terroriste». Au terme de deux semaines d’audience, trois ont été condamnés à des peines