Dans la dernière ligne droite de sa campagne, c’était le dossier tout en haut de sa pile. Lorgnant les voix de gauche, Emmanuel Macron érigeait l’écologie en «politique des politiques». «Le combat du siècle», trompettait encore le président-candidat, en meeting à Marseille mi-avril. Sur le sujet, sa Première ministre, Elisabeth Borne, a souvent le mot «radicalité» à la bouche. Mais en face des mots, il s’agit maintenant d’aligner les chiffres : ce qui sera fait ce lundi, lors de la présentation du projet de loi de finances pour l’an prochain. Après un été marqué par des extrêmes météorologiques infligés par le changement climatique, le gouvernement se sait attendu au tournant sur le premier acte budgétaire de ce quinquennat.
D’après les lignes de crédits qui ont fuité et les impressions des «budgétistes», l’édition 2023 ne casse pas des briques. «Pour l’instant, nous n’observons pas de choses radicalement nouvelles. Il existe des signaux positifs, comme le fonds vert pour les collectivités, mais qui ne résolvent pas les problèmes structurels», diagnostique Damien Demaill