En descendant quatre à quatre les travées de l’Assemblée, ce mardi, Eric Ciotti capte le regard d’Elisabeth Borne, au premier rang. Avant de quitter l’hémicycle, le patron des Républicains mime un téléphone sur son oreille. La Première ministre opine, tout sourire. Gérald Darmanin est à côté, au banc du gouvernement. Sur la touche. Pas un regard du Niçois pour ce ministre de l’Intérieur qui, juge-t-il, «insulte» LR et manifeste à son ex-famille politique «un mépris insupportable».
Lundi soir, après le camouflet spectaculaire infligé au gouvernement par les oppositions, qui ont adopté ensemble une motion de rejet contre le projet de loi sur l’immigration, Ciotti et Borne se sont déjà téléphoné. «Je l’ai sentie sourire, rapporte en aparté le chef de parti. Elle voulait savoir quelle était notre position. Leur religion à eux n’est pas faite.» Le gouvernement, au tapis, est bien obligé de négocier avec ces élus LR qui l’ont assommé.
Le «jour d’après», le camp présidentiel a ainsi oscillé : charger