Au moment où la foudre s’abat lundi après-midi sur Gérald Darmanin, Emmanuel Macron est dans les airs, de retour d’un déplacement à Toulouse. Le président de la République prend connaissance du vote désastreux sur son projet de loi immigration à l’Assemblée nationale, rejeté avant même d’être examiné. Et ? Rien. «Il a continué sa conversation», raconte un de ses compagnons de vol. Le chef de l’Etat encaisse son plus lourd échec politique depuis sa réélection et il entend continuer comme si de rien était. Déni ? «Sang-froid», réplique-t-on dans son entourage. Dans la soirée, à peine arrivé à l’Elysée, il refuse la démission que vient lui présenter son ministre de l’Intérieur. Mardi 12 décembre, dans la matinée, en Conseil des ministres, il somme la majorité d’ouvrir des négociations avec le Sénat pour trouver un accord dans une commission mixte paritaire – instance qui rassemble des représentants des deux chambres.
Remiser sa réforme de l’immigration, se remettre en question, pour quoi faire ? Devant des ministres encore sonnés – «Disons que ça aurait pu être une m