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Tractations

Projet de loi immigration : le gouvernement tend l’autre joute

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Pas de 49.3, ni de dissolution : Matignon a commencé mercredi les négociations avec LR pour tenter de sauver sa réforme rejetée à l’Assemblée. D’ici lundi et la convocation d’une commission mixte paritaire, certains macronistes s’inquiètent des concessions éventuelles en faveur de la droite.
Elisabeth Borne, à l'Assemblée nationale, le 12 décembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 13 décembre 2023 à 20h49

Finis les triples déjeuners et doubles dîners place Beauvau, pour décrocher un à un les parlementaires Les Républicains (LR) dans le dos de leurs chefs. La recette de Gérald Darmanin ayant échoué, place à la méthode d’Elisabeth Borne. Avec son ministre de l’Intérieur, celle-ci a reçu, mercredi, le patron du parti de droite, Eric Ciotti, et les deux présidents de groupe, Olivier Marleix (Assemblée) et Bruno Retailleau (Sénat). Trio qui doit retourner ce jeudi matin à Matignon. Sur la réforme des retraites, la stratégie de la Première ministre – qui consistait à toper avec les dirigeants de la droite en supposant que les troupes suivraient – n’avait pas payé. Mais après la cinglante défaite infligée lundi sur le projet de loi immigration – avec l’adoption d’une motion de rejet dès l’ouverture du débat –, l’exécutif a ouvert des pourparlers de la dernière chance. Et se donne six jours, montre en main, pour sauver ce qui peut l’être de son texte.

Lundi prochain à 17 heures, u